ACCUEIL ET PRESENTATION DU PROJET A LA COMMUNAUTE DE AMARAKRO



La mise en œuvre du Projet d’Urgence pour la Sécurité Alimentaire des Familles et l'Autonomisation des Femmes (PUSAFAF) a nécessité que l’équipe projet conduite par la présidente du RIDDEF effectue une mission pour sa présentation à ladite communauté. C’est dans ce cadre qu’un voyage a été effectuée sur la ville de Daoukro le 16/05/2023. Au lendemain du jour d’arrivé l’équipe s’est rendue dans le village de Amarakro qui est le lieu de résidence de la cible directe du projet.


C’est avec beaucoup d’enthousiasme que le chef du village et sa délégation composée du chef adjoint, des notables, le porte-parole du chef, un agent de l’ANADER et les femmes de la coopérative du village ont reçu l’équipe projet du RIDDEF.




Après les salutations et les différentes présentions, la parole a été donnée à la présidente du RIDDEF qui a présenté à son tour sa délégation. Aussi, a-t-il été expliqué à l’assemblée qui les recevait, les raisons de sa présence. Ce qui s’est traduit notamment par la présentation du RIDDEF (ses objectifs et ses axes d’interventions) et le  du village de Amarakro. Il a également été expliqué aux femmes que dans un premier temps elles recevront une formation pratique en agriculture régénérative biologique et un apport en semence pour exploiter les deux hectares de forêt prévus pour l’activité.





COLLECTE D’INFORMATIONS SUR LES BESOINS DES FEMMES ET LES PRATIQUES CULTURALES EFFECTUEES PAR CELLES-CI


La collecte d’informations a pour but d’identifier les actions déjà menées en matière de pratiques agricoles, ce qui doit être capitaliser et ce qui doit être amélioré. A ce titre, les représentantes de la coopérative ont signifié que leurs activités s’inscrivaient majoritairement dans le maraicher (Aubergine, piment, tomates, gombo) et quelques fois dans la culture du manioc.


Cependant elles rencontrent des problèmes pour commercialiser leur produit. Cela résulte d’un effet pervers vu qu’il arrive des périodes où elles pratiquent toutes la même culture ce qui fait que l’offre pour la production est plus que la demande.  Aussi a-t-il aussi été exposé un véritable besoin de système d’irrigation, puisque les cultures se détériorent en période de sécheresse extrême.

A la question de savoir quelles pratiques culturales menées vous lors de vos activités ?

La porte-parole du groupe a expliqué que parmi les produits maraichers susmentionnées, elles préfèrent plus pratiquer la culture du gombo et de l’aubergine. Pour ce faire elles procèdent en faisant des pépinières. Pour le nettoyage des sites où elles plantent, elles ont recours à des manœuvres. En absence de ceux-ci, elles utilisent les pesticides pour nettoyer.




A la fin de ces échanges les deux équipes ont visité les sites qui ont été octroyés aux femmes pour les semences.




ENTRETIEN AVEC LE CHEF SUR L’AUTONOMISATION SOCIO-ECONOMIQUE DES FEMMES

L’interview mené avec le chef village a abordé plusieurs points, notamment l’autonomisation économique des femmes et l’accessibilité des femmes à la terre.




De prime à bord il a signifié que le nombre de sa communauté peut être estimé entre 800 et 1000 personnes, avec la présence de Lobis provenant de Bouna et du Burkina-Faso et que les femmes constituent plus du tiers de la population.
Aussi, toujours selon le chef, le projet PUSAFAF est d’une importance capitale pour lutter contre l’insécurité alimentaire et promouvoir l’autonomisation socio-économique des femmes de Amarakro. Puisque les cultures industrielles engloutissent de plus en plus cultures vivrières qui sont principalement l’activité des femmes.
Dans son argumentaire, il a précisé que la femme est celle qui tient les familles pour ce faire, il est important de contribuer à son autonomie sociale.
Aussi a-t-il signifié que des actions sont en train d’être menées pour permettre aux femmes d’hériter la terre. A ce jour, deux femmes dans le village détiennent des terres.



A la fin de l’interview il a exprimé sa gratitude pour cette initiative qui constitut une belle expérience pour le village et qui permettra au village d’être un modèle Daoukro et même au-delà, pour la région Ifou.

Coordonnatrice projet : BLE Fabianie Valzère

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