Les maladies tropicales négligées (MTN) sont un groupe de maladies infectieuses qui affectent principalement les populations vivant dans les régions tropicales et subtropicales du monde. En Côte d'Ivoire ces maladies continuent de représenter un défi majeur pour la santé publique, malgré les progrès réalisés ces dernières années.   

Les MTN sont un groupe diversifié de maladies, principalement causées par des parasites, des bactéries et des virus. Elles sont souvent associées à la pauvreté et à des conditions environnementales défavorables, ce qui rend difficile leur contrôle et leur éradication. Les MTN courantes en Côte d'Ivoire comprennent la filariose lymphatique, la schistosomiase, la maladie du sommeil, l'onchocercose, la lèpre, et le trachome, entre autres.
Les MTN ont des conséquences dévastatrices sur la santé des populations ivoiriennes. Elles entraînent souvent des incapacités à long terme, réduisant la qualité de vie des personnes touchées. De plus, elles ont un impact économique négatif, ralentissant ainsi le développement socio-économique du pays. Les MTN peuvent également aggraver d'autres problèmes de santé publique, tels que la malnutrition et le VIH/SIDA.
La Côte d'Ivoire a pris des mesures importantes pour lutter contre les MTN. Elle s'est engagée dans des programmes de prévention, de diagnostic et de traitement, en collaboration avec des organisations internationales telles que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'UNICEF. Ces efforts ont permis de réaliser des avancées notables, notamment la distribution de médicaments essentiels aux populations vulnérables.    


De plus, des campagnes de sensibilisation ont été lancées pour informer les communautés locales sur la prévention et le traitement des MTN. L'éducation joue un rôle clé dans la réduction de la transmission de ces maladies et dans la promotion de comportements de santé plus sains.
En 2019, un projet pilote de lutte intégrée contre les Maladies Tropicales Négligées (MTN) à manifestation cutanée de prise en charge intensive de cas est proposé par le Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique (MSHP), à travers le Programme National de lutte contre l’Ulcère de Buruli (PNLUB) en collaboration avec le Programme National d’Elimination de la Lèpre (PNEL). Ce projet a eu le soutien financier et technique de la Fondation Anesvad.
L’objectif de ce projet consistait à contribuer à l'éradication du pian, à l'élimination de la lèpre, et au contrôle de l´ulcère de Buruli suivant les objectifs 2020 de l´OMS selon l’approche basée sur les droits humains.   

               

Le Réseau Ivoirien pour la Défense des Droits de l’Enfant et de la Femme (RIDDEF) a été associé en vue de faciliter le module sur le droit à la santé lors de ce projet. La collaboration du RIDDEF au projet a consisté dans un premier temps à renforcer les capacités de 37 formateurs des Equipes Cadre supérieurs de la santé de 6 Districts sanitaires de BOUAKE NORD-OUEST, DALOA,DIVO,SAKASSOU,SAN-PEDRO,  YAMOUSSOUKRO. Et dans un second temps à apporter un appui aux agents formés pour à la restitution au niveau des districts sanitaires précités.

Malgré ces progrès, de nombreux défis subsistent dans la lutte contre les MTN en Côte d'Ivoire. L’insuffisance d'accès aux soins de santé de base dans les zones rurales, la pauvreté et L’insuffisance d'infrastructures sanitaires adéquates continuent de rendre difficile l'élimination de ces maladies. De plus, la résistance aux médicaments et la propagation de certaines MTN restent des problèmes préoccupants.