CONTEXTE ET PRÉSENTATION DU PROJET


La crise écologique planétaire qui mobilise les énergies de toutes natures ces dernières années et qui se manifeste par le changement climatique sous ses diverses formes, est suscitée par la détérioration galopante de l’environnement dûe à l’action de l’homme sur la nature. Ainsi sa résorption en appelle à l’éducation environnementale des populations, dont les enfants constituent les porteurs d’espoir dans la prise de conscience écologique pour la durabilité environnementale. En conséquence, l’éducation infantile aux valeurs écologiques se prête comme une voie du salut pour inculquer une conscience et des valeurs environnementales aux enfants d’aujourd’hui, décideurs de demain. Le projet « ECO-ÉCOLE » dont l’objectif est de contribuer à la préservation de l’environnement et à la lutte contre le changement climatique, répond à ce besoin à travers l’éducation aux valeurs environnementales de 180 élèves issus de 3 villages de Korhogo par la dynamique des organisations de femmes. 150 femmes identifiées dans 3 villages à raison de 50 femmes par villages ainsi que 6 enseignants et 15 leaders communautaires verront leurs compétences renforcées sur les questions de protection de l’environnement et de lutte contre le changement climatique. Le projet est financé par le Fond Mondial de l’Environnement (FEM) sur une durée de 12 mois, dans les trois villages de Diédana, Nalourogbo kaha et Gbonzoro. 



LES MOYENS MIS EN ŒUVRES ET LES RÉSULTATS ATTENDUS 


L’équipe prévoit de réduire la destruction du couvert végétal et les pressions de dégradation des terres à travers le renforcement la formation de 150 femmes de 3 organisations issues des 3 villages cibles. Ces formations reposent sur des pratiques agricoles luttant contre la déforestation, le réchauffement climatique et la préservation de 3 ha de forêt à raison de 1 ha par village. Cela s’effectuera via une sensibilisation à la préservation de la forêt grâce à 6 débats communautaires organisés dans chaque village à l’endroits des communautés (leaders, hommes, femmes etc.) sur les questions du réchauffement climatique, de protections de l’environnement, de protection des terres, et de pratiques culturales respectueuses de l’environnement. De plus, l’équipe procédera au renforcement des capacités des femmes, des autorités coutumières, des responsables d’école sur la problématique de changement climatique, de pratique agricole écologiques via des ateliers. A côté de cela, une phase de mise en œuvre des acquis permettra aux femmes ayant eu leurs capacités renforcées de faire la restitution aux élèves de leurs localités dans leurs chants et dans les potagers des écoles. 


Également, elle entend reconstituer 1/2 hectare du couvert végétal par village à travers le reboisement par les femmes d’espèces de bois en disparition telles que le bois de Manguier et de moringa qui participent à lutter contre le réchauffement climatique mais constituent une source de revenus et d’alimentation pour les femmes et leurs familles. Cela, à travers l’identification de parcelle et l’acquisition des plantes/semences. En effet, dans chaque village les espaces dédiés à cette activité seront identifiés (1,5 ha dont 0,5/village) ainsi que les plantes et les semences. Aussi par un planting collectif des femmes issues des 6 coopératives ; les femmes procéderont au planting des plantes de manguier, oranger, moringa et manguier. Enfin, la surveillance des espaces reboisés par les femmes sera également autogérée par celles-ci comme elles s’organiseront dans leurs localités respectives pour s’assurer du bon état de leurs vergers et les arroser au besoin. 


De plus, réduire la surexploitation des superficies agricoles des 3 villages cibles en inculquant aux 150 femmes des approches nouvelles de culture telle que l’agriculture bio intensive qui permet d’avoir des rendements élevés sur de petites surfaces tout en préservant l’environnement. Les femmes seront formées à la technique de gestion intégrée des terres à travers la création de plusieurs cultures sur un même espace. Cela se fera via l’instruction des femmes à la technique de fabrication de l’engrais bio et sur la technique de la gestion intégrée des terres incluant plusieurs cultures sur un même espace. La mise en place des potagers dans enceinte des écoles : elles créeront des jardins potagers en apprenant aux élèves comment le faire. A cet effet, les femmes recevront les semences. 



Enfin, le transfert de compétence des femmes aux élèves dans le but de rendre durable le projet. Cela se fera par l’instruction des enfants sur les pratiques agricoles luttant contre la déforestation et le réchauffement climatique sous forme d’activité extrascolaire. Les enfants recevront les femmes 1 fois par mois pour les formations. Également, par le transfert de compétence des femmes aux élèves. Une compétition inter-école sera organisée sur les bonnes pratiques en matière de protection de l’environnement. Les élèves de l’école lauréats recevront des kits scolaires.


Par ailleurs, comme toute activité, les agents terrains sont souvent confrontés à de nombreux défis dans la mise en œuvre de leurs missions. Ainsi, dans le cadre de cette activité la difficulté majeure se situe au niveau de l’identification des parcelles.



UN PROJET INNOVANT 


L’innovation toute particulière de ce projet apparaît en ce sens que ce sont les femmes de la communauté elles même qui forment les élèves à la pratique écologique. 



Un projet mené par :

Coordinatrice du projet : Mme YAO AUDE 

Responsable du suivi budgétaire : M. DJE ERIC KOUAKOU 

Agent communautaire : M. TEHUA STÉPHANE